Vincent, créateur du Fou Du Grain

Voici Vincent

Vincent a deux particularités (disons même quatre si on compte sa calvitie et son indéfectible sourire).

D’abord, Vincent est tombé dans le café très jeune — tellement jeune qu’on aurait pu à un moment l’appeler El Gringo sans risquer l’anachronisme (mais je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans, etc…).

C’est donc jeune que Vincent est entré chez un des leaders mondiaux du café, pour y débuter une carrière qui s’annonça passionnante. Année après année (presque 30 ans quand même !)sa connaissance du café grandissait — mais paradoxalement, elle finit par l’éloigner aussi de plus en plus de sa passion pour cette matière noble. Il faut dire que quand on devient directeur marketing dans le café, on finit par défendre des cafés sans y mettre son âme (ne l’ébruitez pas…). Vincent s’est donc mis à parler de cafés avec sa tête plutôt qu’avec son instinct, son cœur et ses 5 sens.

Et humer le café, le toucher, le choisir, le goûter, le malaxer, l’aimer… ça lui manquait à Vincent.

C’est à ce moment là que Vincent a eu son 1er coup de folie. Tout quitter.

Mais tout quitter, sans quitter le café. Hé oui, cette passion, ce premier amour, ne pouvait pas être finie.

Et puis, une petite musique s'est mise à lui trotter en tête (car si vous suivez bien, il y a une 2ème particularité de Vincent dont je ne vous ai pas parlé : Vincent est un dingue de musique - mais ça c'est une autre histoire...pour l'instant).

Un petit air, donc, une ritournelle qui lui soufflait cette idée : faire ce qu'il aimait le plus mais à sa façon. Créer sa propre partition du café.

On a tous eu cette idée - un jour ou l'autre - de vivre de sa passion, de devenir l'indépendant. Hé bien le passage à l'acte fût le 2ème coup de folie de Vincent.

Il allait désormais créer et torréfier ses propres gammes de cafés, avec la même liberté qu'un compositeur, les proposer en circuit court, aux épiceries fines, aux entreprises et aller à la rencontre des amateurs de café sur les marchés.

  •   Plus de bureau cossu, désormais tout se passera dans un atelier à Quesnoy-sur-Deûle ;
  •   Oubliées les technologies de reporting High-tech, l'outil central deviendra un torréfacteur "Probat" haut de gamme ;
  •   Et exit la berline de fonction, bonjour au coffee truck à bord duquel Vincent ira à la rencontre de ses clients.

Quand même, Vincent n'était pas assez fou pour ne pas se rendre compte que le pari était un peu fou quand même. Beaucoup de monde dans son entourage se demandait d'ailleurs s'il n'avait pas un grain, avec cette idée.

C'est ainsi que le Fou Du Grain est né.